• August Wilhelm von Schlegel to Anne Louise Germaine de Staël-Holstein

  • Place of Dispatch: Wien · Place of Destination: Brünn · Date: 27. Juni [1812]
Edition Status: Single collated printed full text with registry labelling
    Metadata Concerning Header
  • Sender: August Wilhelm von Schlegel
  • Recipient: Anne Louise Germaine de Staël-Holstein
  • Place of Dispatch: Wien
  • Place of Destination: Brünn
  • Date: 27. Juni [1812]
  • Notations: Absende- und Empfangsort sowie Datum (Jahr) erschlossen.
    Printed Text
  • Bibliography: Pange, Pauline de: Auguste-Guillaume Schlegel et Madame de Staël d’apres des documents inédits. Paris 1938, S. 381‒382.
  • Incipit: „Ce 27 juin [1812].
    Chère amie, en rentrant je trouve votre lettre du 25; j’aurais beaucoup de choses à répondre, mais il [...]“
    Language
  • French
Ce 27 juin [1812].
Chère amie, en rentrant je trouve votre lettre du 25; jaurais beaucoup de choses à répondre, mais il faut réserver pour la parole tout ce qui n’est pas un fait. Ceci est ma troisième lettre; il n’y a rien de nouveau: c’est le calme avant l’orage. Avant-hier on a parlé encore de négociations – il est certain qu'il n’y a ni commencement d’hostilité ni déclaration. La Suède, d’après les nouvelles de Stockholm du 20 mai, veut observer la plus stricte neutralité. En Russie M. de Romanzow, quoique frappé d’apoplexie, n’a pas quitté le Ministère et M. de Kotschoubey n’a pas pris le portefeuille, comme on l’avoit dit. J’ai beaucoup couru et cependant j’ai vu peu de personnes – lorsque vous y étiez on ne s’apercevoit pas de mes visites, depuis que vous êtes partie elles n’ont plus d’intérêt. Aug[uste], dans ses lettres, n’a pas l’air de se ressouvenir que je suis encore parmi les vivants, quoique je lui aye écrit quantité de fois – mais je suis blasé sur ce genre de choses.
Je saurois à l’instant tout ce qui se passe, mais jusqu’ici il n’y a rien. Je souhaite de vous rejoindre au plus vite. Mille adieux. L’enfant de Mad[ame] de Humboldt est décidément mieux.
Ce 27 juin [1812].
Chère amie, en rentrant je trouve votre lettre du 25; jaurais beaucoup de choses à répondre, mais il faut réserver pour la parole tout ce qui n’est pas un fait. Ceci est ma troisième lettre; il n’y a rien de nouveau: c’est le calme avant l’orage. Avant-hier on a parlé encore de négociations – il est certain qu'il n’y a ni commencement d’hostilité ni déclaration. La Suède, d’après les nouvelles de Stockholm du 20 mai, veut observer la plus stricte neutralité. En Russie M. de Romanzow, quoique frappé d’apoplexie, n’a pas quitté le Ministère et M. de Kotschoubey n’a pas pris le portefeuille, comme on l’avoit dit. J’ai beaucoup couru et cependant j’ai vu peu de personnes – lorsque vous y étiez on ne s’apercevoit pas de mes visites, depuis que vous êtes partie elles n’ont plus d’intérêt. Aug[uste], dans ses lettres, n’a pas l’air de se ressouvenir que je suis encore parmi les vivants, quoique je lui aye écrit quantité de fois – mais je suis blasé sur ce genre de choses.
Je saurois à l’instant tout ce qui se passe, mais jusqu’ici il n’y a rien. Je souhaite de vous rejoindre au plus vite. Mille adieux. L’enfant de Mad[ame] de Humboldt est décidément mieux.
· Übersetzung , 27.06.1812
· Pange, Pauline de: August Wilhelm Schlegel und Frau von Staël. Eine schicksalhafte Begegnung. Nach unveröffentlichten Briefen erzählt von Pauline Gräfin de Pange. Dt. Ausg. von Willy Grabert. Hamburg 1940, S. 308‒309.
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