• August Wilhelm von Schlegel to Claude C. Fauriel

  • Place of Dispatch: Bonn · Place of Destination: Paris · Date: 28.04.1822
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: August Wilhelm von Schlegel
  • Recipient: Claude C. Fauriel
  • Place of Dispatch: Bonn
  • Place of Destination: Paris
  • Date: 28.04.1822
  • Notations: Empfänger sowie Empfangsort erschlossen.
    Manuscript
  • Provider: Vatikanstadt, Vatican Apostolic Library
  • Classification Number: Autogr. Ferr., Racc. Ferr., ff. 11453ar
  • Number of Pages: 2 S., hs. m. U.
  • Incipit: „[1] Bonn 28 Avril 1822
    J’espère, mon cher Pandita; que Vous avez reçu ma Bibl. Indienne, et la lettre que je [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Hanneder, Jürgen
  • Steinbrink, Gesa
  • Varwig, Olivia
[1] Bonn 28 Avril 1822
J’espère, mon cher Pandita; que Vous avez reçu
ma Bibl. Indienne, et la lettre que je Vous ai écrite tout dernièrement, je vous écris de nouveau et pour une chose urgente. Ce que je craignois est arrivé, le Ministère demande les moûles et les matrices des caractères Indiens pour la fonte à faire à Berlin. Je ne veux pas tarder un instant, ainsi je vous prie de faire emballer soigneusement les matrices en notant dessus le nombre; de faire emballer également les trois moûles, d’y mettre l’adresse suivante: Au Ministère Royal de l’Instruction publique et des affaires ecclésiastiques à Berlin — propriété du gouvernement Prussien — et de remettre le tout — bien entendu contre un reçu, au bureau de l’Ambassade Prussienne avec l’incluse.
Les moules ont été faits par
le mécanicien Devraulz — je ne sais pas son adresse, mais Mr Lion pourra Vous l’indiquer — je désire en acquérir à mes frais de pareils. Ainsi je Vous supplie de faire venir tout de suite Mr Devraulz, et de commander pour mon compte des moules exactement pareils. De cette manière je serai toujours à même d’ajouter des supplémens aux caractères que j’ai ici, et de les perfectionner. Mais les lettres fondus dans les deux exemplaires des trois moûles doivent cadrer parfaitement ensemble. Pour obtenir cela j’espère que Mr Devraulz n’aura besoin que de prendre exactement les mesures, et que cela ne causera point de délai. [2] Ces objets doivent être expédies à Berlin par le Courier de l’Ambassade qui part tout les quinze jours — Je ne voudrois pas manquer un courier — Vous pourrez Vous faire informer facilement chez le portier de l’hôtel de l’Ambassadeur (Rue des Bourbon; je crois No. 88) quels sont les jours de départ — les paquets doivent être remis au plus tard dans la matinée de la veille.
Vous ne ferez mettre dans le paquet que les matrices qui ont servi à la fonte de
Mr Lion — les matrices reformées ne feroient que brouiller l’affaire — elles sont entre les mains de Mr Vibert. Mais je crois vous avoir déjà mandé dans ma dernière lettre que je désire qui’il retrouve les deux matrices des accens ê et ai e ai, dont je compte faire fondre un grand nombre.
Je suis vraiment honteux de Vous importuner avec des choses pareilles, et d’abuser de Votre bonté. Mais vous mettrez le comble aux mille et mille obligations que je Vous ai déjà, en dépêchant cette affaire.
Notre ministère de l’Instruction publique est le premier du monde en son genre, et il me veut beaucoup de bien — ainsi il m’auroit laissé achever paisiblement le perfectionnement de mon imprimerie, mais les importunités de Bopp qui est actuellement professeur à Berlin, ont provoqué cette mesure. Les pieds grillent d’impatience à ce pauvre sot, de voir imprimer sa grammaire sanscrite, écrite en mauvais latin. Il veut de toute force s’emparer des fruits de mon industrie avant moi. [3] Mais il sera bien embarassé lorsqu’il s’agira de diriger la nouvelle fonte, et cela m’amuse d’avance.
Au nom du ciel répondez-moi bien vite — je Vous souhaite en revanche toutes les bénédictions de
Vishnou.
J’écris en hâte, pour ne manquer l’heure de la poste — je Vous écrirai une meilleure lettre un de ces jours. Ayez moi des moûles parus je Vous en supplie — je suis votre débiteur pour tous les frais que ceci Vous occasionnera
Tout à Vous
Schlegel
Ne remettez pas ma lettre à
l’Ambassadeur jusqu’à ce que Vous ayez fait Vos arrangemens avec le mécanicien, qui sera j’espère tout de suite à Vos ordres
[4] [leer]
[1] Bonn 28 Avril 1822
J’espère, mon cher Pandita; que Vous avez reçu
ma Bibl. Indienne, et la lettre que je Vous ai écrite tout dernièrement, je vous écris de nouveau et pour une chose urgente. Ce que je craignois est arrivé, le Ministère demande les moûles et les matrices des caractères Indiens pour la fonte à faire à Berlin. Je ne veux pas tarder un instant, ainsi je vous prie de faire emballer soigneusement les matrices en notant dessus le nombre; de faire emballer également les trois moûles, d’y mettre l’adresse suivante: Au Ministère Royal de l’Instruction publique et des affaires ecclésiastiques à Berlin — propriété du gouvernement Prussien — et de remettre le tout — bien entendu contre un reçu, au bureau de l’Ambassade Prussienne avec l’incluse.
Les moules ont été faits par
le mécanicien Devraulz — je ne sais pas son adresse, mais Mr Lion pourra Vous l’indiquer — je désire en acquérir à mes frais de pareils. Ainsi je Vous supplie de faire venir tout de suite Mr Devraulz, et de commander pour mon compte des moules exactement pareils. De cette manière je serai toujours à même d’ajouter des supplémens aux caractères que j’ai ici, et de les perfectionner. Mais les lettres fondus dans les deux exemplaires des trois moûles doivent cadrer parfaitement ensemble. Pour obtenir cela j’espère que Mr Devraulz n’aura besoin que de prendre exactement les mesures, et que cela ne causera point de délai. [2] Ces objets doivent être expédies à Berlin par le Courier de l’Ambassade qui part tout les quinze jours — Je ne voudrois pas manquer un courier — Vous pourrez Vous faire informer facilement chez le portier de l’hôtel de l’Ambassadeur (Rue des Bourbon; je crois No. 88) quels sont les jours de départ — les paquets doivent être remis au plus tard dans la matinée de la veille.
Vous ne ferez mettre dans le paquet que les matrices qui ont servi à la fonte de
Mr Lion — les matrices reformées ne feroient que brouiller l’affaire — elles sont entre les mains de Mr Vibert. Mais je crois vous avoir déjà mandé dans ma dernière lettre que je désire qui’il retrouve les deux matrices des accens ê et ai e ai, dont je compte faire fondre un grand nombre.
Je suis vraiment honteux de Vous importuner avec des choses pareilles, et d’abuser de Votre bonté. Mais vous mettrez le comble aux mille et mille obligations que je Vous ai déjà, en dépêchant cette affaire.
Notre ministère de l’Instruction publique est le premier du monde en son genre, et il me veut beaucoup de bien — ainsi il m’auroit laissé achever paisiblement le perfectionnement de mon imprimerie, mais les importunités de Bopp qui est actuellement professeur à Berlin, ont provoqué cette mesure. Les pieds grillent d’impatience à ce pauvre sot, de voir imprimer sa grammaire sanscrite, écrite en mauvais latin. Il veut de toute force s’emparer des fruits de mon industrie avant moi. [3] Mais il sera bien embarassé lorsqu’il s’agira de diriger la nouvelle fonte, et cela m’amuse d’avance.
Au nom du ciel répondez-moi bien vite — je Vous souhaite en revanche toutes les bénédictions de
Vishnou.
J’écris en hâte, pour ne manquer l’heure de la poste — je Vous écrirai une meilleure lettre un de ces jours. Ayez moi des moûles parus je Vous en supplie — je suis votre débiteur pour tous les frais que ceci Vous occasionnera
Tout à Vous
Schlegel
Ne remettez pas ma lettre à
l’Ambassadeur jusqu’à ce que Vous ayez fait Vos arrangemens avec le mécanicien, qui sera j’espère tout de suite à Vos ordres
[4] [leer]
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