• Albertine Ida Gustavine de Broglie to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Paris · Place of Destination: Heidelberg · Date: 24. Oktober [1818]
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Albertine Ida Gustavine de Broglie
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Paris
  • Place of Destination: Heidelberg
  • Date: 24. Oktober [1818]
  • Notations: Datum (Jahr) erschlossen. – Datierung durch Schlegels Aufenthalt in Heidelberg.
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-611-38973
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.4(1),Nr.12
  • Number of Pages: 3 S. auf Doppelbl., hs. m. Adresse
  • Format: 23,9 x 19 cm
  • Incipit: „[1] Rue de Bourbon 76. 24, oct.
    Cher ami, je suis à Paris depuis huit ou dix jours. mes enfants ont [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Stieglitz, Clara
  • Varwig, Olivia
[1] Rue de Bourbon 76. 24, oct.
Cher ami, je suis à
Paris depuis huit ou dix jours. mes enfants ont fait le voyage fort heureusement. Nous nʼavons reçu quʼici votre lettre sur votre bibliotheque et Mlle Randall a écrit à Cachet et a fait le mieux quʼelle a pu de loin. Paris vous feroit plus enrager que jamais par la politique, lʼopinion publique a fait beaucoup de progrès vers la liberté, et on parle beaucoup de grandes réformes dans les loix pour cette session ci. Les ultras ont reçu le dernier coup par lʼordonnance de la garde nationale, et le départ des étrangers Monsieur dit à qui veut lʼentendre que cette ordonnance a xxxxxxxxxxxxxxx est une insulte á la noblesse Françoise. Si vous savez quelque [2] chose de ce qui sʼest passé au congrés mandez le nous. Nous attendons les souverains qui ne passeront ici que quelques heures. Autant on est bien disposé pour lʼEmp. Alex. qui nous a fort protegé. autant je ne puis vous cacher que lʼon a dâd dʼanimadversion contre la Prusse de sa conduite hostile, et peu généreuse. Mde de St. Au. mʼa beaucoup parlé de vous, le ménage dʼamour, est plus tendre que jamais, et ils sʼaffichent dʼune manière inouie. Il nʼy a quʼheur et malheur cela ne lui fait aucun tort dans la societé. Le mariage de Mr de Cases est presquʼaussi passionné que le votre, il trouve sa femme jolie, jʼéspère quʼil paye avec plus de clairvoyance lʼetât de la France [3] Vous auriez bien du être ici pour donner un cours à lʼAthenée, ils cherchent partout une professeur de litterature, ils nʼen peuvent pas trouver. vous auriez secoué leurs vieilles perruques, du reste jʼai voulu faire recevoir un cours de Spurzheim sur les fous, ils nʼont pas voulu tant ils ont peur des idées nouvelles. Adieu cher ami jʼespère que votre voyage à Coppet est renvoyé à lʼannée prochaine, je suis impatiente de vous montrer Pauline dans toute sa beauté dans son impétuosité que je domine autant que possible. Je vais aller passer quelques jours à la grange consoler ce pauvre Général La Fayette qui vient de manquer son élection adieu encore cher ami mille tendresses du fond du coeur.
[4] Allemagne
Monsieur
A. W. de Schlegel.
chez
Messrs Mohr & Winter
à
Heidelberg
[1] Rue de Bourbon 76. 24, oct.
Cher ami, je suis à
Paris depuis huit ou dix jours. mes enfants ont fait le voyage fort heureusement. Nous nʼavons reçu quʼici votre lettre sur votre bibliotheque et Mlle Randall a écrit à Cachet et a fait le mieux quʼelle a pu de loin. Paris vous feroit plus enrager que jamais par la politique, lʼopinion publique a fait beaucoup de progrès vers la liberté, et on parle beaucoup de grandes réformes dans les loix pour cette session ci. Les ultras ont reçu le dernier coup par lʼordonnance de la garde nationale, et le départ des étrangers Monsieur dit à qui veut lʼentendre que cette ordonnance a xxxxxxxxxxxxxxx est une insulte á la noblesse Françoise. Si vous savez quelque [2] chose de ce qui sʼest passé au congrés mandez le nous. Nous attendons les souverains qui ne passeront ici que quelques heures. Autant on est bien disposé pour lʼEmp. Alex. qui nous a fort protegé. autant je ne puis vous cacher que lʼon a dâd dʼanimadversion contre la Prusse de sa conduite hostile, et peu généreuse. Mde de St. Au. mʼa beaucoup parlé de vous, le ménage dʼamour, est plus tendre que jamais, et ils sʼaffichent dʼune manière inouie. Il nʼy a quʼheur et malheur cela ne lui fait aucun tort dans la societé. Le mariage de Mr de Cases est presquʼaussi passionné que le votre, il trouve sa femme jolie, jʼéspère quʼil paye avec plus de clairvoyance lʼetât de la France [3] Vous auriez bien du être ici pour donner un cours à lʼAthenée, ils cherchent partout une professeur de litterature, ils nʼen peuvent pas trouver. vous auriez secoué leurs vieilles perruques, du reste jʼai voulu faire recevoir un cours de Spurzheim sur les fous, ils nʼont pas voulu tant ils ont peur des idées nouvelles. Adieu cher ami jʼespère que votre voyage à Coppet est renvoyé à lʼannée prochaine, je suis impatiente de vous montrer Pauline dans toute sa beauté dans son impétuosité que je domine autant que possible. Je vais aller passer quelques jours à la grange consoler ce pauvre Général La Fayette qui vient de manquer son élection adieu encore cher ami mille tendresses du fond du coeur.
[4] Allemagne
Monsieur
A. W. de Schlegel.
chez
Messrs Mohr & Winter
à
Heidelberg
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