• Albertine Ida Gustavine de Broglie to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Coppet · Place of Destination: Bonn · Date: 6. November [1825]
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Albertine Ida Gustavine de Broglie
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Coppet
  • Place of Destination: Bonn
  • Date: 6. November [1825]
  • Notations: Datum (Jahr) erschlossen. – Datierung durch die Einstellung von Ximénès Doudan 1825 und die lateinischen Gedichte Schlegels.
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-611-38973
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.4(1),Nr.43
  • Number of Pages: 3 S. auf Doppelbl., hs. m. Adresse
  • Format: 20,7 x 12,9 cm
  • Incipit: „[1] ce 6 Novembre
    Coppet.
    Cher ami jʼétais bien sure que vous prendriez part à mon malheur. Cʼest bien cruel de renoncer [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Golyschkin, Ruth
  • Stieglitz, Clara
[1] ce 6 Novembre
Coppet.
Cher ami jʼétais bien sure que vous prendriez part à
mon malheur. Cʼest bien cruel de renoncer à plusieurs mois dʼesperance et à un être qui nous est déjà si cher. Mais cher ami la main de Dieu nous soutient toujours et quand il nous afflige il se fait sentir à nous dans toute sa bonté et son amour. Cʼest un grand déchirement que dʼavoir perdu cet être que jʼaurais vu se développer sous mes yeux, mais cʼest aussi une douce pensée que de la voir dans le sein de Dieu. [2] Nous lui avons donné le nom de Beatrix et je ne doute pas que ce nom ne soit bien choisi.
Je crois que
nous resterons ici assez tard, et ensuite Victor retournera aux devoirs de la session. Je suis bien occupée dʼAuguste Sa malheureuse liaison, qui a abimé sa vie vient enfin de se rompre avec de grands déchirements. À présent je voudrois quʼil cherchât du bonheur et du calme dans une union légitime, il y pense mais son indecision est un grand obstacle.
Alphonse a pris un [3] rhumatisme au bras qui malheureusement le fait assez souffrir et le replonge dans son étât de malade. Cʼest une éducation bien dérangée. Nous avons pour son precepteur un jeune homme dʼun esprit distingué et dʼun caractère aimable, mais les difficultés de la santé, et le manq[ue] dʼenergie naturelle sʼoppo[sent] à tout. Ecrivez moi, cher ami, parlez moi de vos études. Savez vous que jʼai lu vos vers en latin et que je les ai trouvés très jolis. Jʼespère que vous allez mʼestimer de ma science. Adieu cher ami, fidele ami dont jʼespère que lʼaffection ne me sera jamais otée
[4] Monsieur
Aug. W. de Schlegel
à Bonn.
Province Prussienne du Rhin.
[1] ce 6 Novembre
Coppet.
Cher ami jʼétais bien sure que vous prendriez part à
mon malheur. Cʼest bien cruel de renoncer à plusieurs mois dʼesperance et à un être qui nous est déjà si cher. Mais cher ami la main de Dieu nous soutient toujours et quand il nous afflige il se fait sentir à nous dans toute sa bonté et son amour. Cʼest un grand déchirement que dʼavoir perdu cet être que jʼaurais vu se développer sous mes yeux, mais cʼest aussi une douce pensée que de la voir dans le sein de Dieu. [2] Nous lui avons donné le nom de Beatrix et je ne doute pas que ce nom ne soit bien choisi.
Je crois que
nous resterons ici assez tard, et ensuite Victor retournera aux devoirs de la session. Je suis bien occupée dʼAuguste Sa malheureuse liaison, qui a abimé sa vie vient enfin de se rompre avec de grands déchirements. À présent je voudrois quʼil cherchât du bonheur et du calme dans une union légitime, il y pense mais son indecision est un grand obstacle.
Alphonse a pris un [3] rhumatisme au bras qui malheureusement le fait assez souffrir et le replonge dans son étât de malade. Cʼest une éducation bien dérangée. Nous avons pour son precepteur un jeune homme dʼun esprit distingué et dʼun caractère aimable, mais les difficultés de la santé, et le manq[ue] dʼenergie naturelle sʼoppo[sent] à tout. Ecrivez moi, cher ami, parlez moi de vos études. Savez vous que jʼai lu vos vers en latin et que je les ai trouvés très jolis. Jʼespère que vous allez mʼestimer de ma science. Adieu cher ami, fidele ami dont jʼespère que lʼaffection ne me sera jamais otée
[4] Monsieur
Aug. W. de Schlegel
à Bonn.
Province Prussienne du Rhin.
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