• Albert de Broglie to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Coppet · Place of Destination: Bonn · Date: 7. Oktober [1834]
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Albert de Broglie
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Coppet
  • Place of Destination: Bonn
  • Date: 7. Oktober [1834]
  • Notations: Empfangsort und Datum (Jahr) erschlossen.
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-611-38973
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.4(3),Nr.7
  • Number of Pages: 3 S. auf Doppelbl., hs. m. U.
  • Format: 18,7 x 11,6 cm
  • Incipit: „[1] Vous êtes bien bon, mon cher Monsieur, d’avoir pensé a m’ecrire, quand même ce serait pour me proposer un [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Golyschkin, Ruth
  • Steffes, Franziska
[1] Vous êtes bien bon, mon cher Monsieur, d’avoir pensé a m’ecrire, quand même ce serait pour me proposer un problème. Pour répondre à votre question, je dirai que je comprends bien qu’il en soit est comme vous le dites mais non pas pourquoi il en est ainsi. Ma seule excuse pour cette reponse ignorante c’est que je n’ai pas appris la Géométrie. J’admire beaucoup les vers, qui sont d’autant plus beaux que le sujet est moins poetiques. Maman me charge de vous demander si vous avez reçu sa lettre. Elle vous a ecrit de Coppet. Nous partons après demain. Je m’en vais retourner à Paris auprès des professeurs pour qui vous avez si peu d’amitié. Mon père, Monsieur Doudan et moi nous partons en avant. Maman nous suivra depres. J’ai passé d’agreables vacances ici. Nous avions beaucoup desiré aller voir le pont de Fribourg mais nous en avons été empechés par divers obstacles, indé-[2]pendants du temps. Car nous avons eu a peine deux ou trois jours de pluie, parmi lesquels je compte le jour fameux ou nous sommes partis de Bonn. Nous eussions mieux fait de passer cette journée aupres de vous et de ne partir que le lendemain. Cette vilaine pluie nous a gaté la moitié des forts du Rhin, mais l’autre moitié de notre route nous a semblé ravissante car le beau temps est bientot revenu. J’ai fait ici peu de choses interessantes, j’ai honte même de dire que je n’ai commencé aucune des sciences que vous m’aviez indiquées dans votre lettre. Mon temps s’est ecoulé à regarder le beau lac et a courir auprès. Sans meme avoir le souvenir des noms fameux que vous aviez pris la peine de m’ecrire. Genève a singulièrement embelli. Le nouveau pont de fil de fer sur le rhône, l’hotel magnifique ouvert sur les bords ont attiré à Genève une multitude d’etrangers surtout d’anglais. On commence à se digresser unpeu, aprésent. Mais la route a jusqu’à présent [3] avait été couverte de nombreuses voitures deporte. Adieu mon cher monsieur, j’espère avoir le plaisir de vous écrire encore à mon arrivée à Paris. Dites bien des amitiés a votre neveu pour moi. L’amitié silencieuse que nous avions contractée, peut se continuer indifférement de loin ou de près. Croyez, je vous prie à la sincerité de mon affection
AVBroglie
Mardi 7 8bre –
Coppet
[4] [leer]
[1] Vous êtes bien bon, mon cher Monsieur, d’avoir pensé a m’ecrire, quand même ce serait pour me proposer un problème. Pour répondre à votre question, je dirai que je comprends bien qu’il en soit est comme vous le dites mais non pas pourquoi il en est ainsi. Ma seule excuse pour cette reponse ignorante c’est que je n’ai pas appris la Géométrie. J’admire beaucoup les vers, qui sont d’autant plus beaux que le sujet est moins poetiques. Maman me charge de vous demander si vous avez reçu sa lettre. Elle vous a ecrit de Coppet. Nous partons après demain. Je m’en vais retourner à Paris auprès des professeurs pour qui vous avez si peu d’amitié. Mon père, Monsieur Doudan et moi nous partons en avant. Maman nous suivra depres. J’ai passé d’agreables vacances ici. Nous avions beaucoup desiré aller voir le pont de Fribourg mais nous en avons été empechés par divers obstacles, indé-[2]pendants du temps. Car nous avons eu a peine deux ou trois jours de pluie, parmi lesquels je compte le jour fameux ou nous sommes partis de Bonn. Nous eussions mieux fait de passer cette journée aupres de vous et de ne partir que le lendemain. Cette vilaine pluie nous a gaté la moitié des forts du Rhin, mais l’autre moitié de notre route nous a semblé ravissante car le beau temps est bientot revenu. J’ai fait ici peu de choses interessantes, j’ai honte même de dire que je n’ai commencé aucune des sciences que vous m’aviez indiquées dans votre lettre. Mon temps s’est ecoulé à regarder le beau lac et a courir auprès. Sans meme avoir le souvenir des noms fameux que vous aviez pris la peine de m’ecrire. Genève a singulièrement embelli. Le nouveau pont de fil de fer sur le rhône, l’hotel magnifique ouvert sur les bords ont attiré à Genève une multitude d’etrangers surtout d’anglais. On commence à se digresser unpeu, aprésent. Mais la route a jusqu’à présent [3] avait été couverte de nombreuses voitures deporte. Adieu mon cher monsieur, j’espère avoir le plaisir de vous écrire encore à mon arrivée à Paris. Dites bien des amitiés a votre neveu pour moi. L’amitié silencieuse que nous avions contractée, peut se continuer indifférement de loin ou de près. Croyez, je vous prie à la sincerité de mon affection
AVBroglie
Mardi 7 8bre –
Coppet
[4] [leer]
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