• Frances Randall to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Coppet · Place of Destination: Frankfurt am Main · Date: 2. Juni [1818]
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Frances Randall
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Coppet
  • Place of Destination: Frankfurt am Main
  • Date: 2. Juni [1818]
  • Notations: Empfangsort und Datum (Jahr) erschlossen. - Empfangsort und Datierung über Erwähnungen im Brief erschlossen.
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-611-35028
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.18,Nr.4
  • Number of Pages: 2 S. auf Doppelbl., hs.
  • Format: 20,1 x 12,5 cm
  • Incipit: „[1] Coppet ce 2 juin
    Je veux vous dire encore aujourd’hui cher Ami que tout va bien Albertine est à merveille [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Dänekas, Laura
  • Falk, Clio
[1] Coppet ce 2 juin
Je veux vous dire encore aujourd’hui cher Ami que tout va bien
Albertine est à merveille ainsi que sa petite Louise; Pauline trouve sa sœur une poupèe un peu rebelle et la battroit bien si l’on la laissoit s’approcher d’elle. Auguste est encore à Paris disant toujours qu’il va partir et ayant toujours un nouveau motif pour rester: il nous mande qu’il est actuellement occupé de la 2nd Edition qu’on va imprimer et à tâcher d’eviter un article de l’abbé Feletz dans le Journal des debats. il y a des articles saugrenus dans la quotidienne qui sont d’un petit Mr Genoude qui peutetre vous vous souviendrez d’avoir vu à Coppet avec les dames de Bellegarde
[2] On nous ecrit de Paris que le Roi a envoyé à nous de St Aulaire une porte feuille très elegant renfermant un billet de sa propre main où il la prie de ne pas retarder le bonheur de son enfant cheri. Augt ne nous en parle pas: d’apres ses lettres il paroit que vous verrez Mad de St A à Francfort. Si vous y voyez M Ritter veuillez me rappeller à son souvenir.
on reimprime
l’ouvrage à Huningue et à Liege, à Genêve Paschoud a vendu dans les huit pr jours 1200 Exemplaires Aug nous ecrit que 3500 ont eté vendus à Paris dans les six jours qui ont suivi la mise en vente. Nous n’avons rien encore de l’Angleterre. Si vous avez aussi froid à Francfort que nous avons ici [3] votre course au bord du Rhin en souffrira Je vous ecris à cotè de mon feu. Alfonse vient nous voir deux fois par semaine mais on ne le laisse jamais plus d’une heure chaque fois M Butini n’a pas osé porter la contradiction à tout ce que dit & Conseille Jurine jusqu à preferer la ville à la campagne mais alors il a eu la betise de pousser la mauvaise foi au point de dire que l’air de la campagne lui seroit favorable pourvu que ce n’etoit pas à Coppet qui est dit il mal sain: que Charles R dit des betises pareilles cela me paroit naturelle mais que Butini veut bien se preter à les mettre en avant, cela me paroit un peu fort. une chose [4] seule est claire c’est qu’on ne veut pas que l’enfant soit avec nous et l’on ne veut pas donner le veritable motif de ce xxx, de sorte que C R vient toutes les fois qu’on lui en parle avec une excuse plus bete l’une que l’autre. Je ne sais si Aug parviendra à remedier à ce qui seroit un vrai malheur pour l’avenir Alfonse est trop peu developpè pour qu’on puisse se prononcer sur les dons innés. mais on peut hardiment predire qu’aucune distinction native ne sauroit se developper ni resister à cette contagion de mediocrité dont le pauvre petit est maintenant entouré. tout ce que sa mère redoutoit pour lui le menace, tout ce que son pere ne vouloit pas pas se fait c’est un veritable sujet de douleur pour moi. Adieu M & Mad de Broglie vous disent mille choses, Pauline vous mordroit si vous etiez là. Mad Rilliet [1] se rappelle à votre souvenir.
[1] Coppet ce 2 juin
Je veux vous dire encore aujourd’hui cher Ami que tout va bien
Albertine est à merveille ainsi que sa petite Louise; Pauline trouve sa sœur une poupèe un peu rebelle et la battroit bien si l’on la laissoit s’approcher d’elle. Auguste est encore à Paris disant toujours qu’il va partir et ayant toujours un nouveau motif pour rester: il nous mande qu’il est actuellement occupé de la 2nd Edition qu’on va imprimer et à tâcher d’eviter un article de l’abbé Feletz dans le Journal des debats. il y a des articles saugrenus dans la quotidienne qui sont d’un petit Mr Genoude qui peutetre vous vous souviendrez d’avoir vu à Coppet avec les dames de Bellegarde
[2] On nous ecrit de Paris que le Roi a envoyé à nous de St Aulaire une porte feuille très elegant renfermant un billet de sa propre main où il la prie de ne pas retarder le bonheur de son enfant cheri. Augt ne nous en parle pas: d’apres ses lettres il paroit que vous verrez Mad de St A à Francfort. Si vous y voyez M Ritter veuillez me rappeller à son souvenir.
on reimprime
l’ouvrage à Huningue et à Liege, à Genêve Paschoud a vendu dans les huit pr jours 1200 Exemplaires Aug nous ecrit que 3500 ont eté vendus à Paris dans les six jours qui ont suivi la mise en vente. Nous n’avons rien encore de l’Angleterre. Si vous avez aussi froid à Francfort que nous avons ici [3] votre course au bord du Rhin en souffrira Je vous ecris à cotè de mon feu. Alfonse vient nous voir deux fois par semaine mais on ne le laisse jamais plus d’une heure chaque fois M Butini n’a pas osé porter la contradiction à tout ce que dit & Conseille Jurine jusqu à preferer la ville à la campagne mais alors il a eu la betise de pousser la mauvaise foi au point de dire que l’air de la campagne lui seroit favorable pourvu que ce n’etoit pas à Coppet qui est dit il mal sain: que Charles R dit des betises pareilles cela me paroit naturelle mais que Butini veut bien se preter à les mettre en avant, cela me paroit un peu fort. une chose [4] seule est claire c’est qu’on ne veut pas que l’enfant soit avec nous et l’on ne veut pas donner le veritable motif de ce xxx, de sorte que C R vient toutes les fois qu’on lui en parle avec une excuse plus bete l’une que l’autre. Je ne sais si Aug parviendra à remedier à ce qui seroit un vrai malheur pour l’avenir Alfonse est trop peu developpè pour qu’on puisse se prononcer sur les dons innés. mais on peut hardiment predire qu’aucune distinction native ne sauroit se developper ni resister à cette contagion de mediocrité dont le pauvre petit est maintenant entouré. tout ce que sa mère redoutoit pour lui le menace, tout ce que son pere ne vouloit pas pas se fait c’est un veritable sujet de douleur pour moi. Adieu M & Mad de Broglie vous disent mille choses, Pauline vous mordroit si vous etiez là. Mad Rilliet [1] se rappelle à votre souvenir.
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