• Auguste Louis de Staël-Holstein to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Paris · Place of Destination: Bonn · Date: 20.05.1819
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Auguste Louis de Staël-Holstein
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Paris
  • Place of Destination: Bonn
  • Date: 20.05.1819
  • Notations: Empfangsort erschlossen.
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-611-36979
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.26,Nr.33
  • Number of Pages: 4 S. auf Doppelbl., hs.
  • Format: 24,7 x 18,7 cm
  • Incipit: „[1] Paris 20 May 1819
    Albertine est partie hier pour Coppet, mon cher Schlegel; elle compte sʼy reposer pendant trois semaines [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Golyschkin, Ruth
  • Stieglitz, Clara
[1] Paris 20 May 1819
Albertine est partie hier pour Coppet, mon cher Schlegel; elle compte sʼy reposer pendant trois semaines et aller ensuite aux Eaux dʼAix, qui lui sont ordonnées et dont en effet sa santé a grand besoin. Victor et moi nous sommes encore retenus ici pour quelques semaines; mais nous partirons dans la premiere moitié de Juin - Voila notre marche; car je nʼaime pas à perdre lʼhabitude de Vous considérer comme un des nôtres - En attendant, les oeuvres de ma mère sʼimpriment et je suis devenu une véritable machine à ponctuation. Quoique un travail de ce genre pour ce qui concerne surtout la réimpression des ouvrages qui ont déja paru, soit pour ainsi dire mécanique; il exige pourtant beaucoup dʼattention et de temps. Aussi ai je reconnu moi même la nécessité de différer les oeuvres de mon grand-père jusquʼà ce que celles de ma mere soient déja un peu avancées. Je Vous enverrai au premier jour un prospectus et un échantillon de lʼimpression. Mais combien Vous me manquez à chaque instant!!!
Jʼai envoyé immédiatement Votre procuration à
Londres en la recommandant dʼune maniere très-pressante à Messrs Cazenove. Je nʼen ai point encore de nouvelles; et je compte leur récrire au premier [2] jour - Le compte de Votre tailleur est payé depuis longtems: Vous auriez dû le voir dans la note que je Vous ai envoyée - Vous êtes par conséquent de 680f plus riche que Vous ne croyiez; et pour Vous en convaincre, voici le mémoire acquité.
Il y a déja quelque temps que Vos livres indiens étoiet ici; et je les gardois suivant Vos instructions. Mais étant sur le point de partir, jʼai cru bien faire de Vous les expédier. Jʼy ai joint la pendule à élephant que Vous mʼavez demandée et qui coûte en effet 300
f, que je paierai pour Vous -
Voici maintenant, mon cher Schlegel, une chose à la quelle je prends un très-vif intérêt et que je recommande à Votre attention et à Votre amitié pour moi - Tout que les journaux ont été soumis à la police, il étoit impossible à un homme se respectant un peu, dʼentrer dans de semblables entreprises; maintenant au contraire quʼils vont être affranchis, maintenant que nous jouissons dʼune assez grande liberté de fait et quʼil commence à se former autour dʼune partie du ministère un groupe dʼhommes éclairés, nous avons cru pouvoir honorablement et utilement encourager lʼétablissement dʼ
un journal quotidien modéré de ton et ferme de principes - Tout est à peu près convenu à cet égard - [3] Maintenant, comme une des choses auxquelles nous tenons le plus cʼest dʼavoir des correspondants distingués, je suis chargé de Vous demander sʼil Vous convient de mʼécrire une lettre par mois sur lʼétat politique et moral de lʼAllemagne, en mʼautorisant à lʼimprimer tantôt en entier, tantôt par extrait - Vous concevez que nos principes sont Whigs et que par conséquent nous desirons que nos correspondances soient dans le même esprit; mais comme nous ne spéculons sur aucun genre de passion nous accueillons toute espèce de vérités - Ce que je vous demande là et à quel je mets un prix extrême, nʼest guere dans la réalité que ce que Vous faites déja à peu près par amitié pour moi. Il ne sʼagiroit que de mettre à part une portion de vos lettres et dʼy donner un peu plus dʼextension et de précision - Il va sans dire que nous Vous permettons le secret le plus absolu et que si Vous lʼexigez Vos lettres seront brûlées - Quant aux conditions que nous Vous prions dʼaccepter cʼest 600 Francs et un exemplaire du Journal - Cʼest bien peu de chose: mais enfin cela Vous achètera quelques livres Sanscrits. Après avoir exposé ma demande, jʼajoute que je considérerai comme une marque dʼamitié dont je serai vivement touché que Vous veuillez bien lʼaccepter - Dans ce cas il faudroit commencer dès à prèsent et adresser Vos lettres à M. Frederic Bethou n° 76 Rue de Bourbon. [4] Je Vous demanderois aussi de mʼindiquer le titre et lʼesprit des principales gazettes de lʼAllemagne - Répondez moi pour ce qui me concerne à Coppet; car en toute probabilité je serois parti avant que je pusse recevoir Votre lettre - Mille tendres, bien tendres amitiés.
Je Vous enverrai la lettre de voiture de Votre caisse par le premier courier.
[1] Paris 20 May 1819
Albertine est partie hier pour Coppet, mon cher Schlegel; elle compte sʼy reposer pendant trois semaines et aller ensuite aux Eaux dʼAix, qui lui sont ordonnées et dont en effet sa santé a grand besoin. Victor et moi nous sommes encore retenus ici pour quelques semaines; mais nous partirons dans la premiere moitié de Juin - Voila notre marche; car je nʼaime pas à perdre lʼhabitude de Vous considérer comme un des nôtres - En attendant, les oeuvres de ma mère sʼimpriment et je suis devenu une véritable machine à ponctuation. Quoique un travail de ce genre pour ce qui concerne surtout la réimpression des ouvrages qui ont déja paru, soit pour ainsi dire mécanique; il exige pourtant beaucoup dʼattention et de temps. Aussi ai je reconnu moi même la nécessité de différer les oeuvres de mon grand-père jusquʼà ce que celles de ma mere soient déja un peu avancées. Je Vous enverrai au premier jour un prospectus et un échantillon de lʼimpression. Mais combien Vous me manquez à chaque instant!!!
Jʼai envoyé immédiatement Votre procuration à
Londres en la recommandant dʼune maniere très-pressante à Messrs Cazenove. Je nʼen ai point encore de nouvelles; et je compte leur récrire au premier [2] jour - Le compte de Votre tailleur est payé depuis longtems: Vous auriez dû le voir dans la note que je Vous ai envoyée - Vous êtes par conséquent de 680f plus riche que Vous ne croyiez; et pour Vous en convaincre, voici le mémoire acquité.
Il y a déja quelque temps que Vos livres indiens étoiet ici; et je les gardois suivant Vos instructions. Mais étant sur le point de partir, jʼai cru bien faire de Vous les expédier. Jʼy ai joint la pendule à élephant que Vous mʼavez demandée et qui coûte en effet 300
f, que je paierai pour Vous -
Voici maintenant, mon cher Schlegel, une chose à la quelle je prends un très-vif intérêt et que je recommande à Votre attention et à Votre amitié pour moi - Tout que les journaux ont été soumis à la police, il étoit impossible à un homme se respectant un peu, dʼentrer dans de semblables entreprises; maintenant au contraire quʼils vont être affranchis, maintenant que nous jouissons dʼune assez grande liberté de fait et quʼil commence à se former autour dʼune partie du ministère un groupe dʼhommes éclairés, nous avons cru pouvoir honorablement et utilement encourager lʼétablissement dʼ
un journal quotidien modéré de ton et ferme de principes - Tout est à peu près convenu à cet égard - [3] Maintenant, comme une des choses auxquelles nous tenons le plus cʼest dʼavoir des correspondants distingués, je suis chargé de Vous demander sʼil Vous convient de mʼécrire une lettre par mois sur lʼétat politique et moral de lʼAllemagne, en mʼautorisant à lʼimprimer tantôt en entier, tantôt par extrait - Vous concevez que nos principes sont Whigs et que par conséquent nous desirons que nos correspondances soient dans le même esprit; mais comme nous ne spéculons sur aucun genre de passion nous accueillons toute espèce de vérités - Ce que je vous demande là et à quel je mets un prix extrême, nʼest guere dans la réalité que ce que Vous faites déja à peu près par amitié pour moi. Il ne sʼagiroit que de mettre à part une portion de vos lettres et dʼy donner un peu plus dʼextension et de précision - Il va sans dire que nous Vous permettons le secret le plus absolu et que si Vous lʼexigez Vos lettres seront brûlées - Quant aux conditions que nous Vous prions dʼaccepter cʼest 600 Francs et un exemplaire du Journal - Cʼest bien peu de chose: mais enfin cela Vous achètera quelques livres Sanscrits. Après avoir exposé ma demande, jʼajoute que je considérerai comme une marque dʼamitié dont je serai vivement touché que Vous veuillez bien lʼaccepter - Dans ce cas il faudroit commencer dès à prèsent et adresser Vos lettres à M. Frederic Bethou n° 76 Rue de Bourbon. [4] Je Vous demanderois aussi de mʼindiquer le titre et lʼesprit des principales gazettes de lʼAllemagne - Répondez moi pour ce qui me concerne à Coppet; car en toute probabilité je serois parti avant que je pusse recevoir Votre lettre - Mille tendres, bien tendres amitiés.
Je Vous enverrai la lettre de voiture de Votre caisse par le premier courier.
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