Sie werden gewiss sich verwundern, dass ich, ein Fremder, ein Unbekannter, die Freyheit mir nehme, Ihnen zu schreiben, ohne andere Empfehlung als grosse Hochachtung für Ihre Verdienste um die gelehrte Welt, und nicht mindre Hoffnung in Ihrer Gütigkeit. Nur Ihr Ruhm, Ihr Eifer für Alles, was die Verbreitung der Wissenschaften betrifft, ist Schuld daran, dass ich so dreist bin, und mich an Sie anwende.
Es ist nicht lange, dass eine neue Bahn den Gelehrten ist geöffnet worden, und, wenn ich mich so ausdrücken darf, eine neue Welt den erstaunten Augen der Philologen aus den [2] indischen Fluthen sich emporgehoben hat. Es ist noch ein unbekanntes Land; nur einige Schiffer haben die Küste umsegelt. Aber die Anstrengungen der Gelehrten werden bald ein grösseres Licht in diese Dunkelheit streuen; und Sie sind, mein Herr, einer von den eifrigsten und thätigsten für die Aufforschung der Wahrheiten, die eine nähere Bekanntschaft mit dem indischen Alterthum über die Urwelt entdecken kann und muss. Ihre indische Bibliothek ist ein grosses Verdienst um die Wissenschaften; ich habe die zwei ersten Hefte gelesen, und sie haben bey mir ein heftiges Verlangen erregt, eine so gelehrte, so philosophische Zeitschrift fortzulesen. Kann ich hoffen, mein Herr, dass Sie so gütig seyn und mir Ihre Bibliothek schicken werden? Ich [3] bin ein Jüngling, zu lernen mich sehnend, und ich bin überzeugt ich kann keinen besseren Lehrer als Sie erwählen.
Ich bitte Sie, die Entschuldigung um meine Dreistigkeit in Ihrem Ruhm zu sehen und mir mein deutsches Stammeln zu vergeben, und ich bin mit der grössten Hochachtung für Ihre Verdienste,
Mein Herr,
Ihr gehorsamer Diener,
E. LITTRÉ,
à Paris, rue des Maçons, n˚ 3.
Paris, den 28ten August 1822.
P.S. – Wenn Sie mir einen Buchhändler anzeigen wollen, durch welchen Sie mir die indische Bibliothek schicken würden, so würde ich ihm deren Preis übergeben.
[4] Immédiatement à la suite de cette requête, le père de Littré offre au grand savant ses excuses et ses explications:
Vous excuserez un père disant du bien de son fils. Le jeune homme qui vous écrit paraît né pour les sciences. Il a fait ses études à Paris et plus d’une fois les journaux ont annoncé ses succès. Élève du premier des collèges de Paris, il a remporté à la fin de sa rhétorique, sur dix facultés, trois premiers prix, deux seconds prix et un premier accessit. Il a 21 ans, et il sait aussi bien qu’on peut savoir à son âge, outre les langues classiques, l’italien, l’anglais et surtout l’allemand, qui est sa langue d’affection. Il vient de commencer le sanscrit. Nous avons pour secours le Nalus de M. Bopp et la grammaire du Doctcur Yates. Non seulement les livres sanscrits sont chers; mais on n’en trouve pas à Paris. Auriez-vous bien l’extrême bonté, Monsieur, de glisser dans le premier exemplaire de la Bibliothèque indienne, que vous voudrez bien nous envoyer, une note des livres qui seraient, en ce moment, les plus utiles à mon cher enfant? Vous trouverez étrange la liberté que je prends, mais si vous daignez considérer qu’ici nous sommes presque sans secours; qu’il n’y a pas un seul caractère sanscrit de gravé; que – malgré l’établissement de la Société asiatique – les choses paraissent peu disposées à une prochaine amélioration en cette partie; que mon fils brûle du désir de s’instruire; et que la célébrité dont vous jouissez lui fera recevoir comme des oracles tout ce qui viendra de vous, j’aime à me persuader que vous nous trouverez excusables. Combien nous serions heureux, lui et moi, si, en retour, nous pouvions, pour des commissions, pour des renseignements, etc., vous être de quelque utilité à Paris. Notre empressement vous prouverait notre reconnaissance.
Agréez, Monsieur, l’hommage du respect dû à vos rares connaissances.
Votre très humble et très obéissant serviteur,
M. F. LITTRÉ,
chef du bureau à l’administration
des contributions indirectes,
rue des Maçons Sorbonne, n˚ 3.