• August Wilhelm von Schlegel to Anne Louise Germaine de Staël-Holstein

  • Place of Dispatch: Bern · Place of Destination: Genf · Date: 08.02.1812
Edition Status: Single collated printed full text with registry labelling
    Metadata Concerning Header
  • Sender: August Wilhelm von Schlegel
  • Recipient: Anne Louise Germaine de Staël-Holstein
  • Place of Dispatch: Bern
  • Place of Destination: Genf
  • Date: 08.02.1812
  • Notations: Empfangsort erschlossen.
    Printed Text
  • Bibliography: Pange, Pauline de: Auguste-Guillaume Schlegel et Madame de Staël d’apres des documents inédits. Paris 1938, S. 359‒360.
  • Incipit: „Berne ce 8 février 1812.
    Chère amie, j’aurois bien souhaité que cette fois-ci vous eussiez rompu la méthode et m’écrit ou fait [...]“
    Language
  • French
Berne ce 8 février 1812.
Chère amie, j’aurois bien souhaité que cette fois-ci vous eussiez rompu la méthode et m’écrit ou fait écrire quelques lignes un jour plus tôt. Je suis d’une impatience extrême de savoir le résultat de la consultation de vos médecins. Je me figure qu’ils vous auront prescrit des bains aussi tôt que la saison le permet, et en attendant beaucoup de mouvement journalier, des promenades à pied et en voiture. Je voudrois qu’outre les chevaux du ménage, qui ont déjà trop à faire, vous prissiez deux jolis chevaux pour faire tous les jours des courses en calèche.
Je me fais une vraie fête de vous revoir et de causer avec vous après une si longue absence. Seulement je crains que vous ne me trouviez pas amusant du tout, vous savez bien que B[erne] n’est pas un endroit où on puisse recueillir des anecdotes, soit politiques, soit littéraires. Tout ce que nous avons de plus littéraire, c’est un mauvais théâtre allemand dont Kotzebue et les opéras des faubourgs de Vienne sont le nec plus ultra. Mes études ont été un peu sèches, purement historiques; j’ai profité de mon séjour pour consulter des livres que je ne puis pas avoir à Gen[ève].
Je n’ai rien appris de nouveau – seulement on dit qu’il se prépare pour le seize de ce mois quelque chose d’important à P[aris], sans doute un message ou une déclaration du Sénat. Est-il vrai que Gen[ève] doit être transformé en forteresse et que les pionniers destinés pour ce travail sont déjà arrivés? Cela rendroit le séjour de cette ville encore moins agréable.
J’attends votre lettre cet après-midi pour faire mes arrangements en conséquence; il faut que je passe encore un jour de cette semaine à Hofwyl, ils m’ont trop invité et je l’ai toujours différé à cause du mauvais tems.
Mille choses aux personnes de votre maison et de votre société et je les prie de bien me recevoir lorsque je serai de retour. Je fais des vœux pour le prompt rétablissement de votre société [lapsus pour santé].
Berne ce 8 février 1812.
Chère amie, j’aurois bien souhaité que cette fois-ci vous eussiez rompu la méthode et m’écrit ou fait écrire quelques lignes un jour plus tôt. Je suis d’une impatience extrême de savoir le résultat de la consultation de vos médecins. Je me figure qu’ils vous auront prescrit des bains aussi tôt que la saison le permet, et en attendant beaucoup de mouvement journalier, des promenades à pied et en voiture. Je voudrois qu’outre les chevaux du ménage, qui ont déjà trop à faire, vous prissiez deux jolis chevaux pour faire tous les jours des courses en calèche.
Je me fais une vraie fête de vous revoir et de causer avec vous après une si longue absence. Seulement je crains que vous ne me trouviez pas amusant du tout, vous savez bien que B[erne] n’est pas un endroit où on puisse recueillir des anecdotes, soit politiques, soit littéraires. Tout ce que nous avons de plus littéraire, c’est un mauvais théâtre allemand dont Kotzebue et les opéras des faubourgs de Vienne sont le nec plus ultra. Mes études ont été un peu sèches, purement historiques; j’ai profité de mon séjour pour consulter des livres que je ne puis pas avoir à Gen[ève].
Je n’ai rien appris de nouveau – seulement on dit qu’il se prépare pour le seize de ce mois quelque chose d’important à P[aris], sans doute un message ou une déclaration du Sénat. Est-il vrai que Gen[ève] doit être transformé en forteresse et que les pionniers destinés pour ce travail sont déjà arrivés? Cela rendroit le séjour de cette ville encore moins agréable.
J’attends votre lettre cet après-midi pour faire mes arrangements en conséquence; il faut que je passe encore un jour de cette semaine à Hofwyl, ils m’ont trop invité et je l’ai toujours différé à cause du mauvais tems.
Mille choses aux personnes de votre maison et de votre société et je les prie de bien me recevoir lorsque je serai de retour. Je fais des vœux pour le prompt rétablissement de votre société [lapsus pour santé].
· Übersetzung , 08.02.1812
· Pange, Pauline de: August Wilhelm Schlegel und Frau von Staël. Eine schicksalhafte Begegnung. Nach unveröffentlichten Briefen erzählt von Pauline Gräfin de Pange. Dt. Ausg. von Willy Grabert. Hamburg 1940, S. 287–288.
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