Je prends la plume, mon cher Monsieur pour vous apprendre une grand malheur qui nous est arrivé. Notre chere amie Mademoiselle Randall est m[orte] il y a peu de jours. Je suis sur attaché co[mme vous] l’êtes à notre famille vous partagerez aussi [avec] nous tous la profonde peine que cela a fait [à ma] soeur, et à moi aussi. Car vous savez comme M[ade]moiselle Randall étoit attachée à ma mère, e[t] [la] vive amitié qu’elle me portoit à moi en particulier, et les preuves d’attachement sans nombre qu’elle m’avoit toujours données pendant toute sa vie. Bien que nous soyons tous bien profondement malheureux nous avons des graces à rendre à Dieu, la santé d’aucun de nous n’en a été alterée. J’espère beaucoup que votre l'état de votre santé est toujours vous jouissez d’une bonne santé. C’est [2] une bien vive joie pour nous tous lorsque vous nous donnez de vos nouvelles. Si vous vouliez venir nous voir, nous aurions une grande joie à vous voir. Ma soeur me charge de vous la rappeller à votre souvenir.
[Albertine Ida Gustavine de Broglie:] Cher ami tout le passé croule autour de moi je ne sais [o]ù porter mes regards pour le [re]trouver c’est vers vous qu’ils [se] tournent mon cher ami bien [na]turellement priez pour moi Fanny est morte dans la paix de Dieu Ah mon cher ami cherchons ce Dieu sauveur qui est le chemin la vérité et la vie cherchons le pendant qu’il nous attend car notre vie [3] est un serge un vapeur Je vous embrasse avec un coeur déchiré
[4] Monsieur
Monsieur Schlegel
à Bonn
Province Prussienne du Rhin